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Giardiose du chien : La reconnaitre et la traiter efficacement !

La Giardiose du chien est une affection canine qui se manifeste le plus souvent par des troubles digestifs. Elle touche environ 17 % des chiens en âge adulte, ce qui en fait une des maladies les plus fréquentes chez ces animaux de compagnies. Très contagieux, le parasite responsable de cette maladie peut facilement infester d’autres mammifères, dont l’homme par un simple contact avec un animal malade.

Il urge donc de vite le diagnostiquer afin de lui opposer un traitement des plus efficaces. En effet, la vie de votre animal de compagnie pourrait être en danger. Entre symptômes, diagnostic et traitement, voici tout ce que vous devez savoir.

Sommaire

Giardiose du chien : définition et mode de contamination

Encore appelée giardiase, la giardiose du chien demeure la forme de parasitose la plus répandue. Elle s’attaque essentiellement aux intestins et est causée par la présence d’un parasite très viral appelé Giardia intestinalis ou duodenalis. Ce dernier est capable de s’adapter aussi bien au milieu extérieur qu’au milieu intérieur. Dans le tube digestif, il prend une forme flagellée qui lui assure une mobilité dans l’intestin : on le qualifie dans ce cas de trophozoïte. Pour survivre aux différents aléas externes au milieu intestinal, ce parasite prend une forme de résistance appelée le kyste : c’est la forme dormante du Giardia.

Le mode de contamination

La contamination du chien se fait souvent par ingestion de kystes par divers canaux :

  • ingestion d’eau contaminée ;
  • léchage du sol ou des gamelles infectées ;
  • les déjections d’autres chiens ;
  • et les contacts avec d’autres animaux porteurs du parasite.

Une fois dans l’organisme de votre chien, ce kyste, qui n’est autre qu’un amas de plusieurs trophozoïtes, sera dégradé sous l’action de la bile. La flore intestinale permet une multiplication rapide de ces parasites pour la formation de nouveaux kystes. Ces derniers seront libérés dans la nature par les excrétions. Ces dernières présentent un taux de contamination élevé du fait du grand nombre de kystes qui s’y trouve.

Les sources de contamination

Le kyste demeure la plus grande source de contamination. En effet, il peut résister et infester des animaux après 3 mois de présence dans l’environnement. En absence de suivi rigoureux, 30 à 45 % des chiots de moins de 6 mois peuvent être porteurs sans symptômes identifiables. En cas de mise en collectivité, la prolifération du parasite se fait à une vitesse exponentielle et peut entraîner une contamination à 100 %.

Le développement et la multiplication du parasite dans l’intestin du chien sont aussi bien dus à une mauvaise alimentation qu’à un système immunitaire faible. Les trophozoïtes s’attaquent à la muqueuse intestinale et y créent des irritations suivies d’excrétions permanentes qui affaiblissent les défenses immunitaires du chien. Cette défaillance du système immunitaire intestinale favorise l’aggravation de la Giardiose. De plus, certains aliments indigestes et irritants pour l’intestin multiplient les risques de la Giardiose du chien.

Giardiose du chien : les symptômes

Les symptômes de la Giardiose canine sont multiples et varient en fonction de l’âge de l’animal. Les chiots et chiens âgés de moins de 2 ans sont les plus exposés et les plus sensibles au mal. Les symptômes sont le plus souvent visibles chez eux et leurs déjections sont des plus contagieuses. Les chiens adultes sont souvent asymptomatiques, bien que porteurs du Giardia duodenalis. Ces derniers sont alors dits porteurs sains, mais seront toutefois sources de contamination. En général, tous les symptômes de cette affection unicellulaire sont digestifs.

Après une contamination, les selles deviennent plus volumineuses, molles à liquide, sans forme, de couleurs ternes, avec apparition de stéatorrhées. Pour les formes chroniques, les selles sont d’une couleur verdâtre et présentent rarement des traces de sang. Il s’en suit des diarrhées persistantes ou intermittentes qui peuvent être chroniques. La prolifération du parasite dans l’intestin entraine une mauvaise absorption des aliments ingurgités.

Pour combler ses besoins en nutriments, en minéraux et en vitamines, le chien décuple son appétit. Pourtant, vous constaterez qu’il maigrit sans cesse et a un retard de croissance sévère, bien que l’état général du chien soit conservé. Des irrégularités sont aussi constatées au niveau de la poussée du pelage de l’animal ainsi que des douleurs abdominales.

En pratique, les diarrhées répétées causent une déshydratation poussée de votre animal, ce qui le rendra très faible. Dès que vous constatez l’apparition de ces symptômes, il est vivement recommandé de consulter un vétérinaire pour poser un diagnostic conséquent.

Giardiose du chien : le diagnostic

L’importance du diagnostic s’explique par le fait que plusieurs autres affections présentent des symptômes similaires. Aussi, l’absence de signes précurseurs de la maladie chez les porteurs sains augmente la pérennité du parasite.

Le diagnostic de suspicion

L’observation des symptômes constitue un diagnostic épidémio-clinique. Il permet de faire des suspicions sur l’éventualité du mal. Il s’agit donc de vérifier l’état d’avancement de la diarrhée, de comparer la perte de poids et l’appétit du chien à l’inefficacité des traitements habituels. L’état de renforcement de la suspicion se fait sur le jeune âge et la vie en collectivité de l’animal. Toutefois, pour engager un traitement, la suspicion doit être avérée et confirmée par un diagnostic différentiel.

Le diagnostic différentiel par test en laboratoire

Seule l’expertise du vétérinaire permettra de lever toute équivoque sur les problèmes de santé de votre chien en posant un tel diagnostic. À cet effet, il s’agira de réaliser en laboratoire des tests pour mettre en évidence le parasite. En laboratoire, certains examens sont connus pour leur fiabilité. Entre autres, il existe :

  • l’examen rapide des selles sous microscopes ;
  • le dosage PCR ;
  • la coproscopie par la technique de flottation, etc.

Toutefois, si vous désirez un test rapide, réalisable en quelques minutes, vous pouvez opter pour le test ELISA. Ce dernier permet d’avoir un résultat fiable sur la présence ou non du Giardia intestinalis, et le cas échéant de commencer un traitement.

Giardiose du chien : le traitement

Pour soulager rapidement votre chien, vous devrez trouver le traitement efficace qui convient à la forme aigüe ou chronique de Giardiose dont il souffre. Mais avant, vous devriez commencer par faire adopter à votre chien un régime alimentaire sain. Cela vous permettra d’optimiser au mieux la procédure de traitement.

Les aliments à éviter

Certains aliments ont la mauvaise réputation de favoriser le développement de la Giardiose canine. Mais ils sont malheureusement très utilisés dans la conception de plusieurs nourritures pour chien. D’abord, vous devrez éviter les fruits et légumes pour la simple raison que les chiens restent et demeurent des carnivores. Ainsi, ils ont de très courts intestins qui n’en favorisent pas la digestion. Ensuite, les protéines animales et farines animales de qualité douteuse sont à proscrire. En effet, elles ne sont adaptées ni pour leur organisme ni pour leur santé.

Enfin, évitez pour vos chiens les produits alimentaires à fort taux de glucide. Dans la pratique, la structure de l’organisme de cet animal de compagnie n’est pas adaptée à la digestion d’une grande quantité de glucides. Pensez donc à réduire leur consommation de céréale. Vous pourrez alors entamer le traitement qui est essentiellement déparasitant.

Le traitement au Panacur

Une fois le régime alimentaire corrigé, vous devrez envisager un traitement déparasitant pour votre chien. À cet effet, le Panacur est un vermifuge très efficace qui pourrait aider à lutter efficacement contre le Giardiose du chien. Le traitement au Panacur doit s’étaler sur une durée de 5 à 10 jours selon la forme du mal. Ce vermifuge est réputé très efficace et peut, dans environ 60 % des cas, permettre de soulager votre chien. Ainsi, votre animal de compagnie pourrait à nouveau profiter de toute sa mobilité.

Toutefois, à 40 %, les formes aigües et chroniques requièrent un traitement secondaire d’apport antibiotique. Au besoin, vous devrez le choisir avec grand soin, car les chiens et les antibiotiques anti-Giardiose ne font pas bon ménage.

Le traitement renforcé en antibiotique

Le traitement consiste à renforcer le vermifuge par un antibiotique. Actuellement, les plus efficaces du marché sont le Métrobactin et le Métronidazole (le Flagyl). Pour en arriver à cet extrême, il vous faudra impérativement l’aide et l’accompagnement de votre vétérinaire. En effet, ce traitement peut être sujet à des effets secondaires bien plus sévères et à risque pour votre chien. Le plus souvent, un tel traitement peut créer des vomissements, une hépatotoxicité, une neutropénie, etc.

La prudence est donc de mise, car le bien-être et la vie de votre animal de compagnie en dépendent. Vous devrez aussi prendre certaines précautions pour bénéficier pleinement de l’efficacité du traitement afin d’éviter la récidive.

Giardiose du chien : les traitements préventifs

En considérant la résistance des kystes dans l’environnement et les adaptations du parasite aux différents traitements, il convient de réfléchir à des préventions. Pour commencer, il est recommandé de traiter tous vos chiens ou tout autre animal en contact avec eux. Ensuite, ne vous laissez pas duper par le parasite présent chez les porteurs sains. Pensez donc à les dépister tous.

Puis, vous devrez opter pour des mesures d’hygiène sécuritaires rigoureuses. Vous pourrez ainsi pallier la contamination de vos animaux sains. Enfin, nettoyez et désinfectez régulièrement les refuges et les gamelles de vos chiens. Surtout, vous ne devrez utiliser que du matériel d’élevage afin d’éviter des effets de toxicité pour vos animaux de compagnie. Pour que votre traitement hygiénique soit efficace, étalez-le sur un minimum de 3 jours.

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