Bretagne

La production agricole, un des moteurs de l’économie bretonne

Depuis quelques années, la production de richesse annuelle de la Bretagne connait une forte croissance, et représente désormais une importante part de l’économie de toute la France. Ceci reste possible grâce à un secteur agricole en constante évolution et de grandes industries agroalimentaires. Ces dernières sont spécialisées dans la transformation des produits issus de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche. Toutefois, pour une agriculture stable et durable, la région doit encore relever le défi de la transmission entre les générations. Dans cet article, vous trouverez tous les aspects de la production agricole bretonne.

Sommaire

L’élevage bovin, avicole et porcin en Bretagne

En plus de l’agriculture, l’élevage occupe une importante place dans l’économie bretonne. Dans un premier temps, l’élevage bovin est axé sur de diverses races dont les plus dominantes sont les Normandes et les montbéliardes. Sur tout le territoire breton, plus de 4500 millions de litres de lait sont produits par an par les bœufs. Dans la filière viande par contre, seulement 400 000 bovins adultes et 400 000 veaux sont destinés à la consommation.

Pour ce qui concerne l’élevage avicole, la Bretagne produit chaque année près de 5 milliards d’œufs. La plupart sont issues d’une culture hors-sol et en filière intégrée. Les œufs de ce secteur proviennent essentiellement des poulets de Janzé, de la race de coucou de Rennes, des dindes, des pintades et des canards.

L’élevage porcin pour sa part demeure la principale activité en Bretagne. La production de porcs en hors-sol comprend notamment les truies reproductrices, les élevages d’engraisseurs et les élevages mixtes. En prenant en compte toutes les races, l’élevage porcin de la région bretonne est évalué à plus de 8 millions d’animaux. Ils proviennent essentiellement des races telles que le landrace français et le large white. En Bretagne, l’élevage demeure l’une des principales sources de revenus des entreprises agroalimentaires.

Au niveau national, ce secteur représente près de 60 % de l’élevage de toute la France.

La culture des céréales et des légumes en Bretagne

Avec un chiffre d’affaires de près de 20 milliards d’euros et comptant 160 000 emplois, la production agricole bretonne demeure la principale activité du secteur agroalimentaire en Bretagne. Elle est marquée par une importante culture de céréales et de légumes.

Sur tout le territoire breton, on compte plus de 661 000 hectares de cultures de céréales (orge, maïs, blé, colza, tournesol, pois, etc.). Ceci représente 90 % des superficies consacrées aux grandes cultures (le blé occupe plus de la moitié). Outre la consommation domestique, les céréales sont principalement destinées à la nutrition animale en Bretagne. C’est ce qui justifie le nombre important d’usines d’aliments du bétail dans la région.

Pour ce qui concerne les légumes, nous distinguons la culture de légumes frais et de légumes transformés. Dans le premier cas, la Bretagne compte environ 3500 producteurs qui cultivent sur une superficie totale de 36 000 hectares. Les grandes productions régionales comprennent essentiellement les choux-fleurs, les tomates, les pommes de terre, les artichauts, les échalotes, les endives, les brocolis et les salades. Pour ce qui concerne les légumes transformés, le territoire demeure la première région de production de légumes destinés à la transformation avec plus de 30 % (22 000 hectares) des surfaces nationales. En gros, la Bretagne cultive le pois, le haricot vert, le flageolet, l’épinard, le brocoli, le céleri-branche, etc.

Sur le plan national, voici quelques chiffres qui témoignent de l’importance de l’agriculture bretonne dans l’économie de la France :

  • Le maïs fourrage et le maïs grain : 5 639 286 tonnes, soit 30 % de la production nationale (PN) ;
  • Le blé tendre : 2 321 178 tonnes, soit 6 % PN ;
  • L’orge et l’escourgeon : 728 424 tonnes, soit 6 % PN ;
  • Les pommes de terre : 406 056 tonnes, soit 5 % PN ;
  • Les choux-fleurs : 253 986 tonnes, soit 83 % PN ;
  • Les tomates : 182 318 tonnes, soit 25 % PN ;
  • Les artichauts : 35 511 tonnes, soit 79 % PN.

La pêche professionnelle en Bretagne

La Bretagne est caractérisée dans son ensemble par la mer et la pêche. C’est une activité qui fait partie de son identité et de ses sources de revenus. Sur le plan national, c’est la première région de pêche. Elle abrite de nombreux ports et une vaste zone côtière composée de 1772 kilomètres de littoral linéaire. Les eaux bretonnes se composent de poissons, de crustacés, de mollusques et de multiples autres espèces. La pêche professionnelle est pratiquée notamment par de grands navigateurs et des marins-pêcheurs. Dans l’ensemble, ils excellent dans :

  • La petite pêche (moins de 24 heures de navigation) ;
  • La pêche côtière (24 à 96 heures) ;
  • La pêche au large (plus de 4 jours) ;
  • La grande pêche (plus de 20 jours) ;
  • La pêche à pied (sur les rivages).

La pêche professionnelle en Bretagne s’effectue à bord des chalutiers ou des navires (avec une taille qui varie entre 10 mètres et plus de 40 mètres), et compte environ 1181 navires de pêche et 5143 marins (soit 37 % de la métropole).

Les industries agroalimentaires de transformation de ces produits

Dans les chiffres de la production agricole, de la pêche et de l’élevage, la Bretagne possède une grande part du PIB de toute la France. Pour la transformation des différents produits issus des cultures, le secteur industriel représente aussi un acteur clé. Il se compose de plus de 1400 établissements et environ 1051 entreprises. Ces dernières sont principalement spécialisées dans l’agroalimentaire avec l’achat de matières premières, la conception de nouvelles recettes, le contrôle de la qualité, et l’expédition des produits finis.

Les industries du secteur représentent plus de 40 % de l’emploi manufacturier régional.

En chiffres, voici quelques détails qui vous intéresseront :

  • Un chiffre d’affaires d’environ 19 534 millions d’euros (soit 12 % du chiffre d’affaires des industries agroalimentaires en France) ;
  • Plus de 58 000 salariés (soit 15 % de l’effectif national) ;
  • Les industries possèdent 62,7 % du chiffre d’affaires manufacturier de la Bretagne.

Pour ce qui concerne les productions industrielles, la contribution des industries dans la valeur ajoutée française varie selon les secteurs. En bref, voici la part de chacun d’eux :

  • Les industries des viandes : 25 % ;
  • Les industries de fabrication d’aliments pour animaux : 22 % ;
  • Les industries du poisson : 20 % ;
  • Les industries des céréales et légumes : 18 % ;
  • Les pâtisseries et industries du pain : 10 % ;
  • Les industries laitières : 8 % ;
  • Les industries des autres produits agricoles : 8 % ;
  • Les industries des boissons : 5 %.

Les atouts propres à la région dans ces domaines

Depuis de nombreuses années déjà, l’agriculture joue un grand rôle dans l’alimentation des Français. Au cours de l’année 2019, ses 26 484 exploitations ont produit plus de 8 milliards d’euros de denrées alimentaires. En prenant le secteur de l’élevage par exemple, la Bretagne fournit environ 33 % de la viande bovine en France, 35 % de la viande de volaille, 43 % des œufs et 60 % des porcs. Dans le secteur de la pêche et de l’agriculture, la région bretonne se distingue aussi par la quantité de sa production qui lui réserve une importante part de l’économie nationale. Les atouts la Bretagne transparaissent également dans les points ci-après :

  • L’agriculture, l’élevage et la pêche de la région participent à la nutrition de l’équivalent de 20 millions de Français ;
  • La Bretagne demeure un garant de la souveraineté alimentaire avec plus de 67 500 agriculteurs, près de 1500 entreprises et environ 70 000 salariés ;
  • Les entreprises bretonnes se distinguent par leur capacité à investir et innover ;
  • Les produits agricoles de Bretagne constituent des éléments clés de la conquête de nouveaux marchés dans le monde ;
  • L’industrie agroalimentaire (IAA) bretonne représente la moitié du solde commercial de l’IAA français ;
  • Les produits laitiers, la viande et les produits de la mer équivalent à près de 10 % des exportations alimentaires nationales.

Les défis à relever et l’évolution des pratiques

Même si l’agriculture demeure l’un des moteurs de l’économie bretonne, la région doit encore relever quelques défis. Parmi eux, la transmission constitue le plus grand défi. En effet, entre 2013 et 2017, plus de 3000 agriculteurs ont cessé leur activité agricole. Depuis lors, le rythme des départs a constamment accéléré.

La Bretagne devra donc trouver une solution pour garantir la stabilité et la transmission des cultures entre les générations.

En bref, voici d’autres défis essentiels à relever :

  • Le renforcement de la compétitivité des exploitations agricoles, avec la modernisation des outils de production ;
  • L’accompagnement de la transition agroécologique avec l’adoption des pratiques de culture plus respectueuses de l’environnement ;
  • Le soutien du modèle d’exploitation familiale pour le renouvellement des générations et une agriculture durable ;
  • L’accompagnement des filières agricoles pour la production d’une alimentation saine, de qualité et accessible à tous.

Les entreprises phares de la région dans le domaine agroalimentaire

Pour la transformation et la commercialisation des différents produits agricoles, la Bretagne regroupe un grand nombre d’entreprises agroalimentaires. Elles possèdent leur siège dans la région et interviennent dans les principaux secteurs. Les plus importantes sont :

  • Lactalis : il demeure le premier groupe laitier et fromager mondial, et le deuxième groupe agroalimentaire français ;
  • Le Gastronome Services : c’est le leader français sur le marché de la volaille avec un chiffre d’affaires de 850 millions d’euros ;
  • Le groupe Bigard : il occupe le troisième rang européen de l’industrie de la viande ;
  • Sodebo : entreprise familiale et indépendante, elle demeure l’un des leaders du marché du traiteur frais et du snacking ;
  • La Cité Marine : elle représente le premier groupe mondial de pêche et d’aquaculture ;
  • La Société Triballat Noyal : elle fabrique et commercialise des produits laitiers, ultra frais, fromages et à base de soja ;
  • Le Groupe Pomona : c’est le leader dans le domaine de la distribution de produits alimentaires.
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